It's time to begin, isn't it? [Eiron]

Papppaaaaa debout !!!! Jaime secoua Eirik comme un prunier histoire d'être sûre qu'il se réveille. Ouvrant un œil avec difficulté le père de famille prit sa fille dans ses bras avant de lui faire un petit bisous sur le front Calme-toi s'il te plait. On va se préparer d'accord ?! Le temps qu'il se mette debout la petite fille avait fait deux ou trois le tour de la chambre surexcitée et en sautillant partout. Au passage, il la prit dans ses bras et l'emmena direction la salle de bain et vingt minutes, elle ressortie habillée, lavée, peignée avec deux petites couettes. Cérie, fais attention à pas réveiller tonton, il est fatigué... Jaime ?! Le temps qu'il dise la phrase en entier la petite fille s'était glissée jusqu'à la chambre d'Aaron et vu l'énergie débordante dont elle disposait son pauvre oncle devait maintenant être sorti des bras de Morphée. Soupirant doucement, il alla préparer le petit-déjeuner, et il avait à peine mis le pain à griller que la petite fille revint en chouinant Tonton il m'a fait un bisou baveux, c'est berrrkkkkk !!!! Eirik rigola avant de lui dire de s'asseoir et de manger, et pile au moment où il débarrassait, Aaron arriva. Après s'être salués, toute la petite famille dût partir à l'école, à pied bien entendu. Heureusement le temps était magnifique ce qui rendait la promenade plus qu'agréable. Si au début Jaime se tenait bien sage à marcher entre les deux adultes, tenant sa petite main dans celle de son père, dés qu'elle aperçut l'école, elle se mit à gambader à quelques mètres d'eux. Eirik était très loin d'être rassuré mais il savait pertinemment qu'il ne devait pas non plus trop couver sa fille, et qu'il fallait qu'il arrête d'être paranoïaque à chaque fois que petite fille n'était pas collé à lui... mais, la vérité c'est que c'était difficile. Il pensait à Lily, la jumelle de Jaime, à cet instant d'inattention de la part de son ex petite amie qui avait été fatale à la petite fille. Alors oui, il avait peur pour Jaime, s'il lui arrivait quelque chose, il ne s'en remettrait jamais c'était clair. En quelques mois, toute sa vie s'était détruite et c'était dur de faire comme si tout allait bien, mais la réalité était toute autre. Les apparences étaient bien plus importantes, non ?
Et puis l'heure H était arrivée, l'heure qu'il avait redoutée, celle de la séparation. Certes, Jaime ne resterait que la journée en cours mais quand même, c'était la première fois depuis des mois qu'il la quittait. A vrai dire, depuis l'accident de sa sœur, c'était la première qu'ils étaient séparés. Pendant toute la traversée la fillette était restée collée aux basques de son père vingt quatre sur vingt quatre, même la nuit, pendant la quarantaine c'était plus ou moins la même chose, et puis, maintenant qu'ils avaient aménagée elle se faisait à cette nouvelle vie, mais la nuit, elle voulait toujours rester coucher auprès de son papa, elle ne voulait pas être seule. Alors oui, lorsqu'elle lui fit un bisou et partit vers sa classe en faisant juste un petit geste de la main, sans pleurer ni rien ça lui faisait bizarre, il était à la fois fier de sa fille, mais aussi émue qu'elle grandisse aussi vie, et triste et inquiet parce qu'il n'allait pas la voir de la journée ce qui allait lui faire bizarre ! Eirik était presque sur le point de pleurer lorsque son frère lui fit une remarque qui le fit légèrement grimacer. Il lui tira la langue avant de lui faire un petit savon. Te moque pas de moi Ronron !! Mon bébé fait son entrée à l'école, tu te rends pas compte... En fait ce qu'il ne se rendait certainement pas compte c'est que la séparation était très douloureuse, de sa petite "famille" si parfaite, il ne restait plus qu'elle et là, il avait l'impression qu'on lui enlevait en quelques sortes. Et si le cadet ne semblait pas vraiment des plus motivés à bouger, l'aîné le fit décoller en le prenant par le bras pour l'attirer plus loin... et comme l'avait sa fille un peu plus tôt dans la matinée, le jeune papa avait envie de chouiner et de dire qu'il voulait rester-là vérifier qu'elle allait bien ! Heureusement, Aaron l'attira plus loin. Je sais qu'elle grandit Ron, mais... c'est quand même mon petit bébé... Et ça me fait bizarre de la laisser toute seule... à des inconnus... Il savait bien qu'ils n'étaient pas méchants ces inconnus sinon jamais ils ne les auraient laissés avec sa petite Jaime Je suis toute Ouïe pour ton plan ! Et encore une fois, Aaron prit son cadet pour le tirer plus loin... Genre, comme si Eirik ne pouvait pas bouger tout seul ! Et c'est là que l'aîné expliqua qu'ils allaient explorer la forêt et compagnie, partir à l'aventure comme lorsqu'ils étaient gosses. S'il s'était écouté Eirik aurait refusé, l'aventure ce n'était pas trop pour lui et puis il fallait avouer que le cadet était un peu empoté parfois, par ailleurs il avait peur qu'Aaron se blesse encore plus.... mais avec le regard que lui lançait son aîné il ne pouvait pas dire non. D'accord. On se fait ça, mais à deux conditions. Une, la plus importante, il faut qu'on soit de retour avant la fin de l'école. Deux: tu sais que je suis un empoté, interdiction de râler ou autre parce que je n'avance pas assez vite ou autres. Si c'est ok, je suis ton homme ! Oui, il connaissait assez bien son frère pour savoir que ce genre de petites choses pouvaient arriver, alors il préférer prendre les devants histoire de ne pas s'en prendre plein la gueule toute la journée.

Si Eirik savait que son frère détestait le surnom Ronron ? Oui, bien entendu, mais lui il trouvait ça trop mignon et puis c'était une manière pour emmerder un peu son aîné. Un jour, il s'en prendrait certainement une à force d'utiliser ce surnom, mais bon peu importait du moment qu'il le fasse lorsqu'ils étaient éloignés de Jaime. Et puis bon, il pouvait toujours espérer que son aîné soit moins "violent" qu'auparavant. Puis Eirik, parla de son côté empoté, il avait toujours été comme ça et ça ne changerait certainement jamais , ce qui eut le don de faire soupirer Aaron, qui de suite partit dans un "grand discours" plus ennuyeux qu'autre chose, et ce fut au tour du plus grand de lever les yeux au ciel. En plus c'était un peu l'hôpital qui se foutait de la charité ! Qui c'est qui c'était laissé à moitié crever sous la déprime et qui n'avait jamais fait d'efforts pendant des mois pour sortir de sa chambre c'était quand bien Aaron. Ça pouvait être compréhensible, le traumatisme et compagnie, mais lui sa file était bien morte, il ne s'était pas laissé aller pour autant... Préférant ne pas répondre cela, Eirik haussa simplement les épaules avant de dire répliquer. Donc, parce que quelqu'un est con... ou... un autre défaut, parce qu'il le veut il ne le saurait plus si je suis bien ce que tu es en train de me dire... ce n'est franchement pas très logique. Par ailleurs, tu ne sais pas les soit disants effort que je fais pour changer, donc si tu pouvais te taire plutôt que de dire des absurdités pareils, ça serait bien gentil de ta part... Il se tut quelques secondes avant de répliquer Tu vois, on est même pas encore partis que tu râles déjà, et que tu fais ton chef !! Ce qui à la longue était franchement insupportable, d'ailleurs, en son fort intérieur le plus jeune se demanda pourquoi est-ce qu'il avait finalement dit oui pour cet excursion... Oh.. Peut-être pour faire plaisir à Aaron qui ne le méritait absolument pas, ou alors pour avoir la paix et ne pas se faire traiter de noms pas très agréables à entendre... Même s'ils s'embrouillaient souvent, Eirik adorait son Aaron... malgré tous les défauts que ce dernier pouvait avoir. Après cela, les deux frères partirent vers la forêt mais avant ils traversèrent tout le village et s’arrêtèrent à une fontaine pour remplir les gourdes. Le plus jeune avait du mal à se résoudre à laisser sa fille seule, et faisait que se retourner pour vérifier qu'elle n'était pas en train de les suivre... Et c'est là que l’aîné eut encore une de ses phrases... comment dire... qu'il disait sans réellement réfléchir. Je te rappelle, qu'elle dort toutes les nuits avec moi, alors oui je sais qu'elle dort mieux. Il avait essayé de ne pas être désagréable, mais franchement oui, quelle chance avait Jaime, elle avait perdu sa mère, sa jumelle... C'est sûr, elle avait tout pour être heureuse. Qu'est-ce qu'il pouvait stupide quand il s'y mettait Aaron. Et il n'était pas certain que la petite allait si bien que ça, et d'ailleurs, même s'il le cachait plutôt bien lui non plus n'était pas au meilleur de sa forme... et Aaron qui répétait encore et encore qu'ils avaient de la chance. Non, ils auraient de la chance s'ils se réveillaient de ce cauchemar, qu'ils seraient chez eux et que Lily et Sarah seraient-là.
Le plus jeune but un petit coup, avant de repartir, marchant près de son aîné jusqu'au moment où ils passent dans un champs rempli d'animaux d'élevage. Le plus âgé s'appuya puis s'assit contre une barrière, et bientôt un bouc le fit tomber dans un enclos remplit de chèvres. Si Eirik manqua d'avoir un fou rire, il s'arrêta net en voyant son frère dans une position délicate avec les bêbêtes. Passant à son tour la barrière le plus jeune prit un bout de "gâteau" qu'il avait dans sa poche en cas de petite fringale et s'approcha le plus possible pour tenter de faire diversion. Et si les chèvres ne semblaient pas aimer Aaron, plusieurs vinrent manger dans la main d'Eirik. Elles sont trop mignonnes... un peu puantes, mais trop mignonne Il jeta un coup d’œil à son frère qui avait réussi à passer la barrière J'y crois pas, toi avoir peur de petites chèvres... ricana t-il avant de retourner auprès de l’aîné. Bon on y va à cette foret, ou tu as peur de tomber dans des orties, ou de rencontrer un perroquet ou un quelconque oiseau qui t'attaque ?! Non, ce n'était pas dit méchamment, mais c'était tellement drôle et improbable comme situation qu'il en avait profité amplement !